L’EKPHRASIS : LA COLÈRE DU VIOLON d’ARMAN
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Mais que lui est-il arrivé ? Voilà un instrument d’une grande valeur sur le banc des sacrifices. Gisant sur un fond plus que mortuaire, il crie son désespoir à qui veut l’entendre. La table d’harmonie est tailladée, son chevalet envolé, il ne reste plus que le fond. Les éclisses sont dispersées, entaillées, l’arche est brisée. Quant à la tête et ses chevilles, elles reposent torturées et inertes au pied d’un manche fracturé. Quelques éclats de boiserie jonchent de ci-de là mais semblent toutefois disposés de manière relativement harmonieuse!
Excès de colère transformé en œuvre d’art d’un genre tout à fait particulier ? Mais peut-on parler d’œuvre d’art ? Pour se démarquer peut-être ? Peu importe, l’objet, défragmenté, défoncé, désossé quoi qu’il soit m’inspire la tristesse, l’abandon, le désespoir ! Un sentiment d’angoisse à détruire tout ce qui est beau et précieux.
Cela dit une œuvre d’art ne doit-elle pas être source d’émotion ? Positive ou négative, elle se doit de déclencher une réaction. ……